Diomaye moy Sonko, ainsi soit-il ! (Par Khady Gadiaga)

  1. Lorsque reparaît le langage des malveillants, des facétieux, des brigands, des menées sourdes et autres cabales diaboliques, ce n’est pas une accusation mythique, ­sorte de mauvais œil ­que le juge poursuit : c’est « de l’histoire qu’on raconte, une politique qu’on expose ». Conspirations et conjurations seraient impossibles ou, en tout cas, inoffensives en présence d’un gouvernement vraiment « représentatif ».

La réalité d’une qualification conspirative consacrée face à une opposition résiliente

Finalement Ousmane Sonko est out, emporté par la commande politique. Inhabile, le pouvoir est poltron. Poltron, il est violent. Poussé de l’inhabileté à la peur, et de la peur à la violence, il n’a de ressource que dans l’iniquité.
Les complots lui sont nécessaires, et pour légitimer ses craintes, et pour lui procurer, par les châtiments, la force que lui ont fait perdre ses fautes.
La Mackysie par le bras articulé de Mame Mbaye Niang vient de ruiner les chances du patriote en chef de participer à l’élection présidentielle de février 2024, se frottant les mains, imaginant à peine qu’elle vient de se porter le coup fatal.
Tout jusqu’à ses formes les plus épouvantables, a été prévu, médité, combiné, résolu, statué : tout a été l’effet de la plus profonde scélératesse, puisque tout a été préparé, amené par des hommes qui avaient seuls les fils des conspirations longtemps ourdies dans les sociétés secrètes et autres services d’inquisition, et qui ont su choisir et hâter les mouvements et engrenages propices aux complots.
Ces perturbateurs de l’ordre public sont une peste dangereuse. Ils nous enseignent à être mécontents de notre condition présente, sans pouvoir lui en offrir une meilleure. Au contraire, ils aggravent les maux souvent imaginaires qu’ils nous peignent, par des maux réels qu’ils nous causent, savoir le désordre et l’inquiétude où ils nous plongent. Et de faire de ce mode d’action le résultat conjugué de « l’ignorance, de l’ambition et de la trahison ».
Avec le règne mackyste, le renversement est complet. Ce qui prédomine, c’est désormais la réalité d’une qualification conspirative consacrée : catégorie mi-juridique mi-politique produite par un pouvoir d’État à la légitimité affaiblie.

Parallèlement l’action pédagogique d’éveil des consciences du leader de pastef a fait naître une révolution dans les esprits. Ce déclic, avant d’être un événement politique, commence par un phénomène psychologique simple mais mystérieux.
Lorsque chaque individu réalise qu’il n’est plus seul, et s’aperçoit que les autres pensent la même chose que lui, c’est tout un univers mental qui bascule. Un rassemblement d’individus devient une foule.
Et quand cette foule n’a plus peur et réalise sa force, un tournant irréversible est pris.
Lorsque ce moment se produit, c’est l’initiative qui change de camp, et le pouvoir de mains. Pour les autocrates et les dictateurs, c’est le début de la fin.

L’affrontement de deux volontés ou la guerre des dauphins

Longtemps différée, la « guerre des dauphins » semble ainsi ouverte, tiraillements entre continuité et changement de paradigme, en particulier entre Amadou Ba, le candidat si peu consensuel du pouvoir, d’une docilité canine envers son bienfaiteur et s’effaçant au point même de décliner presque la posture d’ombre que semble lui concéder son mentor et Bassirou Diomaye Faye, le supposé plan B, joker et incarnation par la similitude de trajectoire de Seydina Ousmane dont le parcours est jalonné de cette rare honnêteté qui corrobore son discours de réenchantement. Les jeunes ont bien raison de s’accrocher à cette espérance de lendemains meilleurs car Ousmane SONKO leur offre l’opportunité de reprise de l’initiative.

Épilogue historique

Si on croit fortement à son rêve, on en accouche. L’événement est historique à plus d’un titre. Il est le fait d’une cause implacable, le produit d’actes volontaires, d’enchaînements fatals, de desseins concertés.
Face à un tel schéma, rien ne peut plus relever de l’aléa ou de l’accident.
Tout est révélation : d’un mot d’ordre, d’une intention, d’une logique.
De « fils » et de « plans » qui, situés en surplomb de l’histoire, en commandent le surgissement.
D’ailleurs, de cette volonté surpuissante des hommes et des choses, les « preuves » ne manquent pas.
Le reste n’est plus que l’affrontement de deux volontés. Le régime peut s’accrocher, tuer, résister même un certain temps, car rien n’est jamais gagné ni écrit d’avance. Mais une fois franchi ce cap psychologique, plus rien n’est pareil. Même si les institutions demeurent en place, elles ne sont plus qu’une apparence.

« Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libre », écrivait voici plusieurs siècles Étienne de La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire.
Ce moment s’est déjà matérialisé sous diverses formes de résistance toutes plus ingénieuses les unes que les autres et n’attend plus que l’apothéose d’un certain 25 février 2024 pour prendre le tournant définitif.

#diomayemooysonko
#Diomaye2024

K.G 22 janvier 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page