Processus électoral : L’audit du fichier démarre lundi

Exigé par l’opposition dès l’après-Législatives de juillet 2017, l’audit du fichier électoral va entrer, dès lundi, dans sa phase de concrétisation. Pour ce faire, une équipe de quatre experts de haut niveau et de nationalité étrangère est arrivée à Dakar.

Depuis lundi dernier, est présente à Dakar une équipe dirigée par un Français et composée de deux spécialistes de base de données et un en biométrie, et un expert électoral, tous les quatre mondialement réputés en matière d’audit du fichier électoral particulièrement.

Lundi prochain, ils commenceront le pilotage de l’opération de l’audit du fichier électoral, une exigence cardinale de l’opposition pour asseoir le dialogue politique via le Cadre de concertations du processus électoral (Ccpe) présidé par l’Ambassadeur Saïdou Nourou Bâ. Une exigence qui remonte à l’après-Législatives de juillet 2017 ponctué par de vives suspicions, polémiques et contestations afférentes au déroulement du scrutin, particulièrement le processus d’inscription sur le nouveau fichier électoral.

Deux comités comme organes d’encadrement pour l’audit du fichier électoral
C’est ainsi qu’après la création du Ccpe, en sa troisième séance, courant décembre dernier, un consensus est établi sur la nécessité d’auditer le nouveau fichier électoral et les Termes de référence (Tdr) adoptés par toutes les parties prenantes : les partis politiques de la majorité, ceux de l’opposition et les non-alignés ; la Commission électorale nationale autonome (Cena) ; la société civile diversement représentée par le Collectif des organisations de la société civile (Cosc) dirigée par le Professeur Babacar Guèye, et la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte) amenée par Abdou El Mazide Ndiaye ; idem pour l’Administration via la Direction générale des élections (Dge), la Direction de l’automatisation du fichier (Daf), la Direction générale de l’administration territoriale (Dgat), le ministère des Affaires étrangères.

Lesquels Tdr exigent que les experts chargés de l’audit doivent être de nationalité étrangère.

Suite à cet accord, le Centre européen d’appui aux processus électoraux, basé à Bruxelles, s’est engagé à prendre en charge cet audit au moyen d’un financement de l’Allemagne. Alors, au terme d’un appel d’offres international, les quatre experts précités ont été sélectionnés.

Porte toujours ouverte au Pds, à Aj, à Mankoo, à Tekki et à Taxawu
Hier, ils ont été présentés aux représentants au Sénégal de la Communauté internationale (Union européenne, Usaid, Osiwa et Pnud), aujourd’hui, ce sera au tour des plénipotentiaires des parties prenantes au Ccpe.

Concentrés depuis leur arrivée sur la méthodologie de travail et la revue documentaire, ils vont démarrer, lundi prochain, les opérations techniques et de terrain avec deux organes d’encadrement de l’audit, à savoir le Comité de pilotage, composé des représentants des partis politiques et de la société civile, et le Comité technique, formé d’experts des partis politiques et de l’Administration.

Révision exceptionnelle des listes électorales du 20 février à fin avril
Relevons qu’au niveau des autorités étatiques on ne désespère pas de voir la partie de l’opposition qui a boycotté le Ccpe revenir à de meilleurs sentiments. Dans cette optique même, le Parti démocratique sénégalais (Pds), Aj/Pads tendance Mamadou Diop Decroix, le Mouvement Tekki et « Mankoo Taxawu Sénégal » sont invités à envoyer leurs représentants au niveau du pôle de l’opposition, en vue de leur participation à cet audit international qui se veut inclusif.

Cette opération, qui devra durer un mois, sera finalisée par une séance de restitution au public. Juste avant la révision exceptionnelle des listes électorales dont le démarrage est prévu le 20 février 2017 pour courir jusqu’en fin avril.

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